Publié par : Lynda Dumais | 23 février 2013

China Bashing

C’est l’histoire de ma vie.

  • Quand j’ai commencé à m’intéresser à la Chine, personne ne s’y intéressait. On en parlait entre « communistes » en mangeant des raviolis chinois
  • Quand j’ai commencé à avoir quelque chose à dire de réellement utile, plusieurs étaient déjà en amour avec la Chine (ce marché prometteur). Ce qu’on voulait « vraiment » savoir c’était comment donner une carte d’affaire, si on pouvait manger la nourriture chinoise ou encore où magasiner à Beijing. Je parlais de la « vraie » Chine à mes étudiants
  • Quand j’ai essayé d’élargir la réflexion et la discussion, on m’a reproché d’être « trop » chinoise. J’ai développé mes blogs
  • Quand je me suis mise à rappeler que les Chinois ne sont pas seulement en Chine et qu’il vaut mieux dès maintenant apprendre à vivre et à travailler avec, peu était là à écouter. J’ai commencé à me taire
  • Maintenant que je ne parle plus, les prévisions formulées il y a une décennie par des spécialistes comme moi sont en train de se réaliser ….

Finalement, dans notre univers centré sur lui-même, que se passe-t-il ? Trente ans plus tard, faute de comprendre les enjeux et la dynamique, on fait du China Bashing (voir ci-dessous, pour le cas où vous seriez à la recherche de vitamines 100 % China Free) En attendant d’être complètement ignorée et/ou bannie du paysage médiatique (je ne serai jamais 100 % China Free), je m’en vais à la Place des Arts avec ma meilleure amie chinoise voir le ballet chinois « La Lanterne rouge ». Nous serons sûrement plusieurs à y trouver du plaisir … en silence

PS Merci à Radio-Canada (Grands Reportages, Enquête et Une heure sur Terre) pour ses trois magnifiques reportages de la semaine sur la Chine

China Bashing (2-13)

China Bashing à l’Occidentale

Publié par : Lynda Dumais | 26 janvier 2013

Le pari du capital humain

À l’heure où nos universités sont appelées à faire des coupures budgétaires et nos étudiants à défrayer toujours moins pour leurs études, la Chine et les étudiants chinois, quant à eux, investissent dans le futur. Un article du New York Times à lire sans faute. À voir aussi :

Université de Sanya (1-13)

Publié par : Lynda Dumais | 14 novembre 2012

Les baozi vaincront

Qui a vécu en Chine a peut être pris gout à ces petits pains farcis de viande et de légumes et servis le matin. Cuits à la vapeur dans des paniers de bambou, les baozi (包子) embaument l’air des petites rues et attirent les passants, jeunes et moins jeunes, pressés ou pas. The Economist, dans un article sur la bataille pour le marché des petit-déjeuners en Chine, rappelle que les multinationales du Fast Food continuent à espérer qu’ils rallieront les Chinois à leur offre du matin, comme ils l’ont fait ailleurs dans le monde. Chacune des régions de la Chine à sa propre version des baozi, à saveurs et de tailles différentes. Quant à moi, qui ai vécu à Tianjin quand Goubuli (狗不理) s’imposait comme la référence en la matière, ces petits délices tout chauds et savoureux sont impossibles à battre.

Publié par : Lynda Dumais | 27 octobre 2012

Apprendre le mandarin

Quand un ex-ministre fédéral des Finances ose affirmer devant un auditoire de gens d’affaires qu’il ne faudrait pas trop se fier sur la capacité de parler anglais pour faire affaire dans l’essentiel de la Chine, cela mérite d’être noté. En effet, c’est ce que soutenait John Manley, président et chef de la direction du Conseil canadien des chefs d’entreprises, lors d’un récent discours à Ottawa devant le Cercle canadien d’Ottawa (Canadian Club).

M. Manley allait ainsi dans le sens d’un rapport préparé par la Rotman School of Management de l’Université de Toronto publié à la fin de 2011 et intitulé Le Canada, la Chine et l’Asie émergente : proposition d’une stratégie. En attendant que le mythe de la « langue impossible à apprendre » – que les Chinois eux-mêmes ont longtemps entretenu – ne se dissipe, nous pouvons heureusement compter sur nos compatriotes chinois et sur les relations personnelles (voire les compétences) que les milliers de Canadiens et Québécois ont développées au cours des trente dernières années. Eh oui, certains d’entre nous pouvons entretenir une conversation en mandarin !

Plus d’information sur les ressources disponibles pour apprendre le mandarin et la Chine

Publié par : Lynda Dumais | 24 octobre 2012

Chocolat et Chinois

Dans les années 80, à l’encontre de ce qui se passait dans les pays communistes d’Europe de l’est, il était facile de trouver du chocolat en Chine. Les marques nationales, mélange de cire et de cacao se vendaient un peu partout. Dans les magasins de l’amitié, la fameuse barre Mars s’imposait comme un régal incontournable. Les temps ont bien changé. Laurier Dubeau (La Place Collection), un Québécois, a pignon sur rue à Beijing depuis plusieurs années. Il offre à ses clients chinois et étrangers de délicieux chocolats. À ne pas manquer lors de votre prochain passage dans la capitale chinoise.

La Place Collection, Beiijing

Publié par : Lynda Dumais | 22 octobre 2012

Bambou de lessive

Quand le phénomène des cordes à linge vous intéresse, l’une des plus belles villes de Chine en la matière est Shanghai. Les pôles, à l’origine faites de bambou, sont accrochées aux fenêtres et en quelque sorte projetées au dessus de la rue. Une chemise à manches longues occupe toute la pôle. Les brassées de lavage se veulent donc limitées à l’espace de séchage disponible et répétées tous les jours pour satisfaire aux besoins de la maisonnée. Dite la ville aux « 10 000 drapeaux », Shanghai abandonne progressivement ses cordes à linge au profit des appareils électriques ou sur prescription gouvernementale. La ville moderne ne saurait se laisser aller à ces pratiques du passé. Dommage.

10 000 drapeaux de Shanghai (1993)

Publié par : Lynda Dumais | 5 août 2012

Nushu – Écriture des femmes

Le nushu (女书) est une forme d’écriture que les femmes Yao du Hunan utilisaient pour se transmettre entre elles des messages à l’insu des hommes. Apposés sur des éventails, des bouts de tissus ou dans des boîtes, ils semblent fort différents des caractères chinois habituels. Pourtant, les 700 caractères de ce système d’écriture s’inspirent des caractères chinois traditionnels. Ils se lisent de haut en bas et de gauche à droite. Le décès en 2004 de Yang Huanyi dernière femme à en maîtriser les secrets, marque la fin de cette écriture millénaire par ailleurs étudiée et documentée par de nombreux chercheurs.

Pour en savoir plus

Publié par : Lynda Dumais | 20 Mai 2012

Évocation du moment qui défile

Publié par : Lynda Dumais | 20 Mai 2012

Bruit

Malheureusement, cela ne se terminera pas par l’imposition d’une loi. Le dialogue de sourds se poursuivra et continuera vraisemblablement à s’exprimer dans l’exaspération des parties prenantes. Si elles arrivent à s’organiser dans le cadre de la loi, les parades nocturnes bruyantes défileront encore sous ma fenêtre. J’en viens à penser que les rues de mon quadrilatère font partie d’un répertoire cartographique volontairement limité et restrictif … que la sécurité publique doit commencer à connaître par cœur.

D’entrée de jeu, je suis une « infâme » baby-boomer, étudiante de troisième cycle, enseignante, citoyenne cynique qui ne manque cependant aucune occasion d’aller voter et enfin travailleuse par passion et pour ajouter aux prêts et bourses dont je bénéficie parce que j’y suis éligible. Je crois dans la démocratie, dans celle qui passe par les urnes de façon périodique. J’accepte la décision de la majorité et ai autre chose à faire que de remettre en cause les institutions entre les élections. Je me dis que si je souhaite changer la donne politique, j’ai une occasion de le faire régulièrement et que je peux aussi m’impliquer plus activement en usant de leadership pour mobiliser les gens à mon opinion. Mais je ne le fais pas. Je demeure relativement silencieuse.

Concrètement, je suis pour la hausse des droits de scolarité et pour une réflexion sur la connaissance et l’accès à celle-ci. Je suis aussi TRÈS méfiante du discours politique, quel que soit celui qui le livre, le parti qui l’anime, le groupe de référence et l’âge du porte-parole. J’éprouve néanmoins une certaine admiration pour les jeunes leaders étudiants. Cependant, je ne voterai probablement jamais pour eux quand, à l’instar de leurs prédécesseurs, ils se rangeront dans un establishment bureaucratique, politique, culturel, syndical, économique ou autre. En ce sens, j’aime à préserver mon droit à la dissidence … personnelle, calme et équilibrée.

Dans les années 70, j’étais dans les rues pour les batailles sur la langue. J’ai été nationaliste et c’est dans ce positionnement que je suis devenue cynique, tant face à la classe politique qu’aux acteurs qui se réclament des droits et libertés sans parler des responsabilités qui en découlent. J’étais aussi à Tiananmen en 1989 et ai admiré le courage des étudiants à mettre de l’avant des idéaux sociaux bien plus grands qu’eux-mêmes. Cette fois pourtant, je reste un peu froide aux revendications de 30 % de nos étudiants. Quelqu’un me dit que le discours dépasse ce que j’entends et retiens de ces derniers mois. Mais le mal est fait, je ne garde en mémoire qu’un vocabulaire économique pouvant facilement être remplacé par un signe de dollar : gel ou gratuité scolaire; moratoire des frais de scolarité; étalement de l’augmentation des frais de scolarité; accessibilité aux prêts et bourses; augmentation du montant des bourses; diminution des frais afférents; remboursement des prêts; retrait des primes et salaires des recteurs; financement syndical des associations étudiantes; construction de campus périphériques.

Je ne crois pas que l’accessibilité aux études soit en cause. La décision d’étudier implique néanmoins des choix, voire des sacrifices personnels. Pour moi, l’enjeu est plus grand que celui décrit dans le discours partisan et médiatique. Si j’ai de l’énergie à investir ce sera dans la motivation des étudiants au-delà de l’emploi potentiel en fin de parcours et des artifices de consommation en attendant. Je voudrais parler de la qualité des enseignements et des travaux d’étudiants, de l’engagement personnel, de la quête de connaissance et sa dissémination, de la soif d’apprendre et de la passion des ailleurs à découvrir. Vivement la fin du bruit qui nous engage dans la spirale de la performance et des retombées économiques. Je rêve aujourd’hui comme je rêvais hier. Laissez-moi la tranquillité pour faire ce que je sais faire de mieux. À tout le moins, changez l’itinéraire et l’horaire de vos promenades nocturnes. Elles m’agressent et me désolent depuis bientôt trente jours.

Publié par : Lynda Dumais | 17 avril 2012

Nouilles et crédibilité

Je suis vraiment déçue. J’attribuais la propriété intellectuelle de la nouille instantanée à la Chine mais j’apprends qu’elle aurait vu le jour au Japon à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Un musée de la nouille instantanée vient même d’être inauguré à Yokohama. En fait, j’aurais pu y penser … le mot ramen n’a rien de chinois. En fait, Wikipedia soutient qu’elle aurait été importée de la Chine au début du XXe siècle. Mais bon, cela ne m’empêchera pas de continuer à préparer ces soupes que j’aime tant, avec un œuf de mille ans, des légumes (le plus chinois possible) et les nouilles sèches. Je prends cependant note que je suis victime de mon amour de la Chine et un peu aveugle quand vient le temps d’attribuer la paternité des grandes inventions. J’espère que mes lecteurs ne m’abandonneront pas pour manque de crédibilité … ce serait dommage de perdre la face pour une question de nouilles.

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