Publié par : Lynda Dumais | 25 juillet 2010

Puissance culturelle ?

La Chine est maintenant clairement devenue une puissance politique et économique. Mais est-elle se faisant devenue une puissance culturelle ? Peut-être. Comment expliquer autrement l’attrait actuel de milliers de touristes à chaque année, l’intérêt pour l’apprentissage du mandarin ou le marché florissant en Occident pour les artéfacts chinois. La Chine contemporaine connaitrait-elle actuellement un nouvel âge d’or culturel ? Pas vraiment : les touristes cherchent la Grande Muraille, les temples du passé, les céramiques blanches et bleues de la dynastie Ming et les bronzes de celle des Shang; plusieurs apprennent le mandarin avec en tête qu’il pourront faire des affaires en Chine; nous achetons les artéfact, souvent sans savoir ce à quoi ils réfèrent. Bien sûr, il y a eu les Jeux Olympiques et l’Exposition universelle bat son plein à Shanghai. Mais est-ce suffisant pour faire de la Chine une puissance culturelle ? Yi Zhongtian, un professeur de littérature à Xiamen, nous explique ce qui manque à la Chine pour le devenir. Citant un poème de Zhu Xi (1130-1200) il rappelle que la pratique populaire est la source de la  culture :

Comment fait-tu, eau de canal, pour être aussi limpide ?

C’est simplement que ma source me vient des eaux vives

Dynastie des Tang

Publié par : Lynda Dumais | 24 juillet 2010

Un monde chinois

Ces temps-ci, le nombre des articles de périodiques sur autre chose que le yuan et les relations sino-américaines rivalise avec celui des percées chinoises partout dans le monde. Nouveau colonialisme, invasion culturelle et rêves de domination seraient autant de modulations de l’avancée chinoise. Pour la plupart, sous le couvert de l’information, les médias entretiennent des peurs solidement enchâssées en Occident et entretenue grâce aux propos d’exotisme et d’inaccessible tout aussi populaires. Dans les fait, savoir permet de prévoir et d’explorer des terrains de cohabitation et de coopération. Concrètement, comme je ne nous trouve pas plus bêtes que les Chinois, je me dis que nous  pouvons apprendre à mieux faire les choses. Personnellement, je m’informe, j’apprends et je réfléchis, notamment en parcourant de façon intelligente le numéro d’avril du Courrier International consacré au sujet.  Je me dis « If you can’t beat them, join them ». Se braquer rapporte rarement beaucoup

Publié par : Lynda Dumais | 24 juillet 2010

Fauteuil de rotin

Mon fauteuil de rotin rapporté d’Indonésie en 2001 arrive à la fin de sa vie. Dommage, je m’y étais attachée …Il me faudra éventuellement en acheter un autre et, compte tenu de mon intérêt sentimental pour la Chine, il sera probablement fabriqué en Chine et je n’aurai pas à le transporter de l’autre bout du monde à mon balcon. Peut-être même sera-t-il en rotin synthétique. En attendant, on apprends dans un article récent du Courrier international que la Chine étouffe l’industrie du rotin en Indonésie.

Publié par : Lynda Dumais | 19 juillet 2010

Réveillez-vous !

Les temps n’ont vraiment pas changé depuis le début de mes études chinoises au CÉTASE de l’Université de Montréal dans les années 80 et mon premier séjour à Tianjin en 1988-89. C’est ce que donne justement à penser un article de Grégoire Legault, un étudiant en études est-asiatiques et en économie à l’Université McGill, paru dans La Presse du 16 juillet dernier. Je me souviens que l’immobilisme d’ici, comparé au dynamisme de la Chine d’alors, était saisissant … comme il l’est encore aujourd’hui. Comme d’autres jeunes de l’époque, j’ai eu la chance de persévérer, c’est à dire étudier, lire, travailler pour acquérir de l’expérience pratique et beaucoup plus.  La plupart des autres ont abandonné, changé de domaine ou quitté le Québec. Je ne connais pas Grégoire mais il est probable que je ferai sa connaissance un jour, alors qu’il joindra le groupe des « survivants ». Quand je le verrai, je l’encouragerai à continuer sa route « chinoise ». Peut-être serons-nous un jour assez nombreux pour avoir du poids ? En attendant, c’est à l’Université de Sherbrooke au doctorat en management et, comme enseignante au microprogramme de 2e cycle en management des affaires dans un contexte chinois, que je poursuis la mienne (LD – 7-10)

Publié par : Lynda Dumais | 17 juillet 2010

50 ou 5 000 ans ?

Les histoires de chiffres en lien avec la Chine sont nombreuses. Je ne reviendrai pas ici sur les chiffres de bon augure, dont le 8, ou sur ceux qui font frémir, comme le 4. Une lecture récente m’a néanmoins rappelée combien le 5 000 revient lui aussi souvent dans les conversations : la Chine a 5 000 ans, le saviez-vous ? En fait, la Chine a 5 000 ans depuis que je m’y intéresse, c’est-à-dire une trentaine d’années et probablement jusqu’à ma fin. Il est vrai que de dire 5 056 ans rendrait la phrase moins percutante… Il y a aussi 5 000 fleuves en Chine, 5 000 préservatifs y ont été siglés « JO de Beijing » et, dans l’enthousiasme généralisé pour le chiffre magique, Apple a supprimé 5 000 applications de son AppStore pour leur connotation sexuelle … Le chiffre 50 revient aussi souvent. Ainsi, lors de la réintégration de Hong Kong, on lui promettait 50 ans d’un régime qualifié de « Un pays. Deux systèmes ». Qui se souvient de quand tout cela a commencé et mieux, qui sera là pour célébrer le respect par la Chine d’engagements pris en 1998 ? Taïwan peut-être, à moins qu’elle ne tombe elle-aussi sous le charme d’une promesse similaire.

Pour en savoir plus sur la numérologie
Publié par : Lynda Dumais | 17 juillet 2010

Marco Polo et les raviolis

Si les Chinois doivent quelque chose à Marco Polo, c’est bien d’avoir fait voyager la recette des raviolis et les spaghettis, au point que, finalement, on en est venu à croire qu’ils sont un produit de l’inventivité italienne. Mais en Chine, la reconnaissance n’est pas un sport national. En fait, on s’y demande un peu pourquoi les histoires de ce conteur ne fait aucune référence au thé et aux façons de le servir, au fait que le riz se mange avec des baguettes et à la portion pieds compressés des femmes qu’il décrivait. Même après y avoir séjourné pendant 17 ans, Marco Polo parlait toujours des lieux visités en arabique ou en perse, pas en mandarin ou en une autre langue chinoise. Arrivé par le nord du pays, il n’a pas remarqué la Grande Muraille … Ceci-dit, moi je l’aime bien. Il nous a légué à nous, Occidentaux un peu bêtes, la notion d’Extrême Orient, extrême comme dans extrême limite. Et puis, si Marco Polo n’était pas allé aux confins du monde d’alors, Christophe Colomb ne nous aurais par « découvert » et moi, 500 plus tard, n’aurais pas découvert les raviolis chinois (7-10)

Publié par : Lynda Dumais | 17 juillet 2010

Apprendre la Chine des affaires

Pour se familiariser avec la culture des affaires et les façons de faire en Chine, une centaine d’universitaires de Hong Kong réalisent actuellement un stage de près d’un mois dans treize villes chinoises. Si les jeunes de Hong Kong on besoin de ces stages, qu’en est-il de nos universitaires ? Certaines de nos institutions se sont aussi engagées sur cette voie mais, au rythme où vont les choses et avec l’amplitude qui la caractérise, aurons nous assez d’universitaires « éclairés » en temps voulu ? Je me console en me disant que les cours de 2e cycle que je donne à l’Institut Confucius. de l’Université de Sherbrooke dans le cadre du Microprogramme en gestion sur la Chine constituent un pas dans la bonne direction (The Standard, 6 juillet 2010)

Publié par : Lynda Dumais | 1 juillet 2010

Plus intelligents que la moyenne ?

Mon père me dit souvent que les Chinois travaillent plus que les autres et qu’il n’est donc pas surprenant qu’ils réussissent mieux que les autres en affaires. Mais cela en fait-il des êtres plus intelligents ? Dans une étude récente, nous apprenions que l’un des facteurs pouvant expliquer le fait que des pays comme la Chine se classent parmi les trois premiers du peloton, avec le Japon, serait contrôle des maladies infectieuses. Dans ce classement, le Canada se classe derrière la Chine, prouvant que toute scientifique que soit l’étude, il doit y avoir d’autres facteurs que les infections qui entrent en jeu …

Publié par : Lynda Dumais | 20 juin 2010

Le poids des mots

Le mot Zhongguo signifie Chine et est utilisé depuis de millénaires. Il signifie « pays du milieu » et renvoie à une période où la Chine était la seule puissance en Asie et où les communications avec l’Occident étaient limitées, voire inexistantes. Les contrées périphériques étaient dites barbares parce que sans rites et la Chine  considérée comme  ayant « la bienveillance d’accepter tributs et hommages » de ces derniers.

Le mot république s’énonce en chinois par trois caractères – gong, he et guo – qui signifient « pays où l’harmonie est mise en commun » .

Vois aussi
  • Chinoiseries – Mao est-il un bon leader ou fut-il un bon leader ?

Publié par : Lynda Dumais | 18 juin 2010

Bruits de bouche et de nez

Bien sûr, les temps on bien changé en Chine en matière de crachats au cours des vingt dernières années. Dans des villes comme Shanghai et Beijing, outre à proximité des chantiers de construction dont les travailleurs proviennent de la campagne, il est peu fréquent d’entendre les bruits que nous entendions jadis partout. Mais ailleurs, dans les villes de second ordre, la « tradition » persiste. Les campagnes gouvernementales anti-crachat y ont peu d’effet. Venue au Québec faire ses études, une amie chinoise me disait qu’il valait mieux cracher que de garder en soi des matières dommageables pour la santé. Elle a heureusement changé d’idée… À l’inverse, les Chinois sont toujours surpris de nous voir nous moucher bruyamment puis de remettre le mouchoir dans notre poche. Autre société, autre meurs.

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