Publié par : Lynda Dumais | 13 août 2010

Les parcs : chanter le passé

Quand je regarde le Parc Lafontaine, je me dis qu’il y manque une véranda où des personnes âgées se rencontreraient pour chanter et faire de la musique de leur époque. Bien sûr, les plus jeunes n’apprécieraient pas mais nous, les un peu plus vieux, saurions qu’il y aura toujours une place pour les airs de la nôtre.  Les parcs de la Chine ont tous un tel espace, où jeune et moins jeunes croisent leur souvenirs musicaux. Opéra traditionnel en solo ou chants révolutionnaires en groupe, souvent au son d’un erhu (二胡) et d’une flute chinoise, ramènent « artistes » et spectateurs dans les bras d’une époque révolue.

Le Courrier International nous apprend aujourd’hui que des sessions de chants patriotiques ont lieu tous les dimanches après-midi dans un hôpital du Sichuan. Elles auraient un effet bénéfique sur le moral des participants. Certains des participants étaient peut-être dans les parcs de Chengdu il y a à peine quelques années et je les ai peut-être rencontrés … En tous cas, ces chants de l’époque révolutionnaire m’ont tellement impressionné que j’ai acheté quelques CD de chansons maoïstes. Ceci-dit, ne me demandez pas de chanter un chant de garde rouge. Dans la véranda de mon parc, je pourrai tout au plus entonner une chanson – tout aussi révolutionnaire – de Jean Ferrat.

Pour en savoir plus

Publié par : Lynda Dumais | 12 août 2010

Cinq Étoiles

Dans la Chine des années 80, la bière locale se buvait à la grosse et la Wu Xing, ou Cinq Étoiles, était de loin la plus connue à Beijing. Tim Clissold, dans un bouquin intitulé « Mr. China » décrit les péripéties d’investisseurs américains dans les usines de la Cinq Étoiles. Il décrit notamment les problèmes d’image de l’entreprise dans un marché où la concurrence était de plus en plus agressive. Une discussion entre les gestionnaires chinois et américains sur le sujet de la couleur des étiquettes illustre bien les défis auxquels les partenaires faisaient face.

Américain : Nommez-moi une entreprise à laquelle vous associez une image de marque forte ?
Chinois : Coca-Cola
Américain : Avez-vous déjà vu des cannettes de Coca-Cola bleues ?
Chinois : Mais pour la bière, c’est différent !
Américain : Alors, avez-vous vu des Budweiser bleues ou des Carlsberg oranges ?
Chinois : … ce sont des marques étrangères
Américain : OK, et des étiquettes de Tsingtao pourpre ?
Chinois : … c’est une bière du Shandong

En ce qui me concerne, j’ai adopté la Carlsberg et, à lire Clissold, j’ai peut-être fait un choix « santé ».

Publié par : Lynda Dumais | 12 août 2010

Le statut des lettrés

Dans le passé, les Chinois étaient regroupés en quatre classes sociales : d’une part les lettrés, lesquels dirigeaient le pays et, d’autre part, ceux qui étaient dirigés, les paysans, les artisans et les marchands. En ces temps depuis longtemps révolus, les rôles étaient assez clairement définis et le statut des uns et des autres ne faisait pas l’objet de discussion. Les marchands arrivaient bons derniers dans la hiérarchie.

Mais les temps ont bien changé. Les politiciens socialistes (ou communistes) ont commencé à craindre les lettrés et se sont associés à la paysannerie pour faire la révolution. En fait, d’une époque où les lettrés dictaient la politique, la Chine est passée à une ère nouvelle : la dictature des politiciens. Par la suite, certains de ces derniers sont devenus marchands et quelques lettrés se sont mis à s’intéresser au management des affaires et au commerce.  Dans le processus, tous se sont enrichis et leur statut s’en est vu amélioré. Certains disent que les détenteurs d’argent dominent la société chinoise.

Il y a lieu de se demander pourquoi je raconte tout cela … En fait, c’est que  je me demande si les lettrés de la Chine d’aujourd’hui arriveront à reprendre le haut du pavé sur les marchands. C’est peut-être ce que tous ces Chinois qui participait à la conférence annuelle de l’AOM espèrent … à moins que ces lettrés du management aient comme ambition de devenir à leur tour de riches marchands.

Yan Fu (1852-1921)

Publié par : Lynda Dumais | 11 août 2010

La grand-messe du management

Publié par : Lynda Dumais | 10 août 2010

Fengshui

Le fengshui (风水 –  littéralement le vent et l’eau) est un art taoïste chinois millénaire dont le but est d’harmoniser l’énergie (Qi) d’un lieu, de manière à favoriser la santé, le bien-être et la prospérité de ses occupants. Depuis des siècles, les Chinois s’y réfèrent pour concevoir leurs cités, construire leurs maisons et inhumer leurs morts. Aujourd’hui, le monde des affaires consulte les maîtres en fengshui pour décider de la localisation et de l’aménagement de leurs bureaux. Ikea a depuis longtemps décidé de faire de cette tendance une occasion d’affaire… Un commercial à regarder

Autres sources d’information

Publié par : Lynda Dumais | 5 août 2010

Tablette numérique

Quiconque est allé dans un librairie en Chine, voire à Taïwan ou à Singapour, est un peu étonné par le nombre de lecteurs, assis par terre ou debout, à lire des livres. Je sais, cela se voit aussi dans certaines de nos librairies, mais le phénomène n’a pas la même ampleur qu’en Chine, où les lecteurs passent des heures à lire un seul livre, d’un couvert à l’autre. Bien sûr, il y a des bibliothèques en Chine, mais elles sont peut-être moins nombreuses en termes relatifs. En lisant un article  sur le livre numérique paru aujourd’hui et sur la popularité croissance des tablettes numériques en Chine, je me suis mise à me demander si le visage des librairies chinoises changera progressivement. Qui sait, pour maintenir leur clientèle et l’atmosphère que les lecteurs concentrés sur une œuvre créent dans leur établissement, les libraires chinois auront-ils bientôt quelques tablettes numériques à prêter … ou, d’affaire comme le sont les Chinois, à louer.

Publié par : Lynda Dumais | 4 août 2010

Parapluie, soleil et cosmétiques

Ceux qui habitent Montréal étaient heureux hier que les parapluies aient été inventés … 70 mm en peu de temps, c’est plus que ce que les plantes humaines peuvent prendre ! En Chine, les parapluies servent à plus que la protection contre la pluie. Ils protègent du soleil, en promenade ou à vélo. Il est vrai que de s’abriter sous un parapluie ou de porter des gants, coûtent moins cher que d’acheter une crème blanchissante de Lancôme. Alors que nous associons hâle et santé, et achetons des crèmes en conséquence, les Chinoises, quant à elles, cherchent par tous les moyens à conserver leur peau blanche. Pourquoi ?

Beijing - Chengdu

Publié par : Lynda Dumais | 2 août 2010

Shī Shì shí shī shǐ

L’apprentissage de la langue chinoise est d’abord affaire de caractères et de tons. L’histoire du poète Shi, qui habitait une maison de pierres et qui devint friand de lions en constitue une bonne illustration. Elle fut publiée sans commentaires. Depuis ce jour, il ne fut jamais plus question de remplacer les caractères chinois par leur prononciation en pinyin. Le poème, rédigé en caractères chinois et en son piyin, se lisait comme suit :

Pour en savoir plus
Publié par : Lynda Dumais | 31 juillet 2010

Du passé et du futur

Dans une société de plus de 5 milles ans, le temps fait partie des concepts à prendre en compte pour comprendre la Chine. Malheureusement, cela ne s’avère pas toujours chose simple. Prenez le traduction des expressions « la journée avant hier » et « la journée après demain ». Pour le commun des mortels (non chinois) hier c’est derrière et demain c’est devant. Eh bien, en mandarin, avant hier se dit « le jour en avant » (qiantian) et après demain « le jour en arrière » (houtian). Donc, en chinois, celui qui parle fait face au passé tous en restant dos au futur. Si vous ne trouvez pas cette explication claire c’est qu’elle reflète l’une des complexités de la langue et de l’être chinois qu’il accepter pour ce qu’elles sont sans trop les interroger.

Publié par : Lynda Dumais | 28 juillet 2010

Que vais-je porter ce soir ?

Zhang Yiwu, dans une entrevue traduite dans un récent article du Courrier international, dit de la culture pop chinoise qu’elle est maintenant prête à être exportée. De là à dire que les costumes chinois débarqueront bientôt dans notre paysage reste à voir. D’ailleurs, personnellement, je n’ai pas vu de jeunes portant la tenue traditionnelle des Han (hanfu) dans le métro de Beijing. Par contre, j’en ai remarqué quelques uns qui arboraient des reliques de costume Mao. Entre le hanfu le qipao et un veston Mao, chacun porte ce qui lui plaît. Quand ces modes envahiront nos cités je serai la première à en parler …

Des souliers avec ça ?

Qipao

Vêtement Hanfu

Costume Mao

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