Quand je regarde le Parc Lafontaine, je me dis qu’il y manque une véranda où des personnes âgées se rencontreraient pour chanter et faire de la musique de leur époque. Bien sûr, les plus jeunes n’apprécieraient pas mais nous, les un peu plus vieux, saurions qu’il y aura toujours une place pour les airs de la nôtre. Les parcs de la Chine ont tous un tel espace, où jeune et moins jeunes croisent leur souvenirs musicaux. Opéra traditionnel en solo ou chants révolutionnaires en groupe, souvent au son d’un erhu (二胡) et d’une flute chinoise, ramènent « artistes » et spectateurs dans les bras d’une époque révolue.
Le Courrier International nous apprend aujourd’hui que des sessions de chants patriotiques ont lieu tous les dimanches après-midi dans un hôpital du Sichuan. Elles auraient un effet bénéfique sur le moral des participants. Certains des participants étaient peut-être dans les parcs de Chengdu il y a à peine quelques années et je les ai peut-être rencontrés … En tous cas, ces chants de l’époque révolutionnaire m’ont tellement impressionné que j’ai acheté quelques CD de chansons maoïstes. Ceci-dit, ne me demandez pas de chanter un chant de garde rouge. Dans la véranda de mon parc, je pourrai tout au plus entonner une chanson – tout aussi révolutionnaire – de Jean Ferrat.
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