Je me remets doucement de la grand-messe des académiciens du management : la réunion annuelle de l’Academy of Management (AOM). Cette année, elle avait lieu à Montréal. Durant cinq jours près de 9 milles personnes, provenant de 79 pays, se déplaçaient entre le Palais des Congrès et quelques hôtels montréalais pour entendre les gurus du management et ceux qui aspirent, consciemment ou non, à le devenir. Des milliers de présentations de papiers scientifiques, tables-rondes, symposiums et ateliers de formation étaient offerts aux visiteurs, jeunes et moins jeunes, professeurs, doctorants et professionnels … et aux hybrides comme moi. Arrivée à la fin, je n’en pouvais plus d’entendre parler de capital social, de réseaux sociaux, de confiance et de chaîne d’approvisionnement, sous tous les angles d’analyse « scientifique » qui existent. Néanmoins j’y ai appris beaucoup, sur les théories, sur les paradigmes qui différencient et souvent divisent les académiciens, sur les discussions en cours et sur les changements auxquels sont confrontés les Harvard et MIT de cette partie du monde. Je me suis aussi rappelée que je ne suis pas très bonne en réseautage dans ce type d’événement.
Parce que la rencontre se tenait à Montréal, enfin cela est un hypothèse que je ne vérifierai pas empiriquement, il y avait plus d’Européens qu’à Anaheim il y a deux ans. Cela a donné de la couleur à l’événement, pour ne pas dire des intonations parfois difficiles à comprendre. Les Chinois, de la Chine (180), de Hong Kong (89), de Singapour (103) et de Taïwan (170), comme par le passé, étaient nombreux. Et cela n’incluait pas tous les Chinois inscrits dans des universités hors du monde chinois … Je serais curieuse de savoir combien des 4 357 Américains était en fait des Chinois inscrits ou travaillant dans des universités aux États-Unis … Et à quoi s’intéresse les Chinois ? À des théories appliquée au contexte chinois dans le cadre d’études empiriques faisant appel à des échantillons impressionnants. Mon impression : la Chine ne fait pas des pas de géant qu’au niveau économique. Elle se prépare à beaucoup plus et elle aura des milliers de cerveaux pour la soutenir.
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