Publié par : Lynda Dumais | 31 juillet 2008

Pollution : responsabilité et enjeux

À l’heure où les médias nord-américains se préoccupent essentiellement, et souvent sans perspective, de la difficulté de la Chine à tenir ses engagements pour les Jeux olympiques, l’Asia Society (É.U) propose un reportage à la fois réaliste et instructif sur l’état de l’air à Beijing. Le documentaire situe les enjeux, les efforts et les responsabilités de toutes les parties en cause, incluant les nôtres à titre d’exportateurs d’industries polluantes et producteurs de gaz à effet de serre. Loosing for blue skies présente les images commentées d’un quotidien surréaliste. Dans Room with a view, des photographies saisies au jour le jour, d’un même point de vue et sur une période de plus d’une année, illustrent l’état de l’air dans la capitale chinoise. À voir, pour se donner un point de vue éclairé d’un ennemi mortel qui menace bien plus que la Chine

Publié par : Lynda Dumais | 19 juillet 2008

Cérémonies d’ouverture des JO

Messieurs Sarkozy et Bush seront finalement présents aux Cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques de Beijing, le 8 août prochain. Notre premier ministre, monsieur Harper, a décidé qu’il ne participerait pas et y délèguera l’un de ses ministres. Sans commentaires… Nos athlètes canadiens, à l’instar de leur représentant politique et de leurs collègues d’Australie, n’y seront pas non plus, mais pas nécessairement pour les mêmes raisons : ils « doivent » suivre un entraînement d’une semaine à Singapour (Courrier international, du 26 juin au 2 juillet). Dans la Cité-Lion, ils pourront au moins vivre un peu avec des Chinois et se préparer à la chaleur avant d’arriver à Beijing. Espérons que les feux de brousse en Indonésie ne se feront pas sentir sur l’île – j’imagine que les organisateurs y ont déjà pensé …. Dans leur havre tropical sud-est asiatique, ils auront manqué les Cérémonies d’ouverture – un événement mémorable s’il en est un – et les cuisiniers seront en mesure de voir à leur saine alimentation (« Manger chinois aux JO »). Privés de souvenirs et d’expériences non filtrées de la Chine pour les distraire, espérons qu’avec tous les traitements spéciaux qui leur sont consentis, ils remporteront de nombreuses médailles

Publié par : Lynda Dumais | 15 juillet 2008

Yantzi et cataclysmes olympiques

Ça y est, je ne tiens plus … je l’avoue à la planète : je suis un agent chinois ! Il y a quelque temps, en regardant un reportage sur le Yangzi , j’ai senti le besoin de dévoiler au monde le côté caché de ma personne. Après le visionnement d’un document dont le discours est aussi éloquent quant aux projets meurtriers du gouvernement chinois je me soumets aux volontés de mon peuple : venez me chercher et emprisonnez-moi. Ma trahison est mille fois plus importante que l’hypothétique négligence de notre ex-ministre des affaires internationales – je mérite probablement l’extradition. Et, s’il vous plait, comme il fut fait pour Jack Bauer dans 24, mettez-moi sur un bateau et expédiez-moi en Chine … je m’arrangerai avec eux pour rester en vie dans un environnement que les Occidentaux ont déclaré en totale perdition.

Trêve de paroles vides : le reportage de RDI était à l’image du discours médiatique actuel. Alors que, dans les années 90, nous célébrions la croissance spectaculaire et l’ouverture de la Chine, nous en sommes maintenant à en dénigrer toutes les facettes. Peu importe ce que les Chinois font, il nous faut leur trouver une lune noire. À cet effet, le reportage sur le Yangzi était à l’image de la tendance actuelle au jeu de balancier entre le bien antérieur et le négatif actuel : les Chinois font ceci …. mais avant, ils faisaient cela; dans ce temps là les paysans vivaient paisiblement de l’agriculture …. aujourd’hui ils ne font que survivre; le gouvernement n’a pas fait ceci … cela fait partie des promesses non tenues; les réalisations abc … cela constitue un problème majeur; et encore et encore et encore. Mais la plus « percutante » de toutes ces affirmations fut la suivante : « en fait, Taiwan prévoit faire sauter le barrage s’il était agressé par la Chine ». Et boum ! Pauvre Chine; nous, les Occidentaux sortirons de notre quotidien (prix de l’essence, tempéraure, prix de l’essence, température, prix de l’essence) et volerons vers toi pour t’aider, quel qu’en soit le coût !

Vraiment, le reportage d’une heure mérite d’être vu. Mais voici un conseil d’amie : fermez le son et regardez les images. Sinon, vous souhaiterez que Bush soit réélu pour aller en Chine régler tous ses problèmes. Malheureusement, presque tous les reportages ont le ton moralisateur de ceux qui pensent à notre place, ou encore qui veulent nous engager dans une piste de réflexion plutôt qu’une autre. Vivement septembre et la fin des JO. Quant à moi, je ne boycotterai pas les Cérémonies d’ouverture mais plutôt ceux qui feront tout pour gâcher la fête.

Publié par : Lynda Dumais | 12 juillet 2008

Aux grands maux les grands remèdes

Outre le fait que la Chine accueillera bientôt des milliers de visiteurs dans le cadre des Jeux olympiques, Beijing s’attend à ce que le nombre de Chinois voyageant à l’étranger atteigne 100 millions d’ici 2020. Conscient des reproches souvent dirigés vers les touristes chinois, le gouvernement central a décidé d’émettre des directives quant aux comportements individuels qui devront être amendés. Le Bureau du Développement de la Civilisation spirituelle (BDCS) a ainsi dressé une liste des habitudes à corriger : jeter des détritus par terre, cracher, bousculer le voisin dans la ligne d’attente d’autobus ou pour obtenir un siège, enlever ses souliers ou ses bas en public, parler fort et fumer dans des zones non-fumeurs. Le BDCS est aussi l’instigateur de mesures tel que l’imposition d’une amende de 7 $ pour crachat sur la Place Tiananmen, des cours d’anglais dans les quartiers et dans les taxis et d’un guide sur comment nettoyer sa résidence.

Peut-être est-il utile de rappeler que :

  • Entre 1966 et 1976, soit durant la Révolution culturelle, la bienséance était associée à la bourgeoisie et donc condamnée
  • Entre 1976 et 1989 l’éducation chinoise ne comprenait pas nécessairement un volet « adopter les façons de faire des Occidentaux »
  • La Chine est un pays de 1,3 milliards d’habitants, dont seulement 455 millions habitent les villes et sont en contact (jusqu’à un certain point) avec les façons d’être des Occidentaux
  • La Chine est un État totalitaire en mesure d’imposer rapidement des règles, dont certaines à notre grande satisfaction

Au-delà de ce qui peut nous apparaître « original » ou risible, il faut admettre que certains des efforts chinois pour corriger les « défauts » et améliorer l’image de la nation aux yeux des étrangers pourraient être importés et adaptés pour améliorer certains comportements québécois … mais ici, il s’agit d’une autre histoire …

Référence 1 et 2

Publié par : Lynda Dumais | 4 juillet 2008

Diaspora et nationalisme

Les prises de position récentes des Chinois d’outre-mer dans leur pays d’adoption à l’égard des protestations dirigées contre le flambeau olympique sur sa route vers Beijing, nous rappellent l’importance de la diaspora chinoise, tant en nombre qu’en termes de force d’intervention. On estime des dizaines de millions le nombre de Chinois vivant hors de Chine. Aujourd’hui comme par le passé, ces derniers contribuent au développement économique de la mère-patrie. Pour 2007 uniquement, la Banque mondiale estime à 26 milliards de dollars les sommes transférées vers la Chine par les membres de la diaspora, montant le plus élevé de transfert monétaire au monde, après l’Inde.

L’attachement et l’intérêt des Chinois d’outre-mer pour la mère-patrie se traduisent aussi par le retour à des noms de famille en mandarin, à l’apprentissage de la langue et de jeux traditionnels (Go et Mahjong) et à des voyages en Chine. La politique chinoise à l’égard de sa diaspora a aussi beaucoup évolué au cours des vingt dernières années, allant de services consulaires améliorés au développement de manuels scolaires sur l’histoire de la Chine et à la formation culturelle et linguistique des jeunes, notamment via les Instituts Confucius et autres écoles spécialisées. L’émigration est maintenant célébrée en Chine comme un acte patriotique. Si le nationalisme chinois a toujours été l’une des caractéristiques principales des Chinois d’origine, furent-ils au pays, établis hors de Chine depuis des générations ou absents du pays pour quelques années pour étudier, la tendance actuelle ne peut qu’amplifier et renforcer une dynamique déjà très puissante sur la planète

Pour en savoir plus

Publié par : Lynda Dumais | 30 juin 2008

Un « Kiasu Burger » s’il vous plait !

À chaque fois que l’on parle de mondialisation, on réfère à McDonald’s comme l’exemple parfait d’une menace d’uniformisation culturelle gagnant la planète. Pourtant, les produits que sert Ronald McDonald ne sont pas les mêmes partout et surtout pas en Asie ! En Inde on propose un « Maharaja Mac » (à l’agneau au lieu du bœuf) et des croquettes végétariennes avec sauce chili; aux Philippines un « McSpaghetti » avec saucisses; à Hong Kong une tarte de pommes de terre au curry et un McRice (voir ci-dessous); un « McEgg » et du poulet frit en Malaisie et en Indonésie – On y respecte de plus les heures d’abstinence durant le Ramadan; au Japon, un « Teriyaki McBurger » et un « Chicken Tatsuta Burger », avec une sauce faite de gingembre, soya et mayonnaise et, bien sûr, du thé vert; à Singapour un « Kampung Burger (kampung voulant dire campagne en malais et en indonésien), un « McTowkay Burger » fait d’œufs et de bœuf mariné (towkay signifie monsieur ou maître dans l’un des dialectes chinois) et, finalement, un « Kiasu Burger » épicé (pour les Chinois hokkien). Singapour semble se démarquer pour la variété de son menu ! Dites-moi, comment pourrais-je me sentir américaine quand je mange un « Kiasu Burger » à Singapour ? Pour en savoir plus et pour plus d’images et de variations sur le même thème

Pour ceux que la publicité de McDonald’s en Chine intéresse, Youtube (1 et 2) est une mine d’or de références. En passant, 6 yuans est l’équivalent de moins d’un dollar canadien

McRice - HK

Publié par : Lynda Dumais | 7 juin 2008

8-8-8 – La magie des chiffres

On m’a toujours dit que, pour les Chinois, le huit est faste. Ces jours-ci un discours annonciateur de catastrophes, ou ce que Claire Huot qualifie de « vague frisson mathématique », circule sur Internet. Comme si les événements en soit ne suffisaient pas à nous imposer une minute de silence, on s’adonne à de savants calculs à partir de la date où surviennent les calamités. La dernière trouvaille en date, le séisme au Sichuan du 12-5, peut ainsi être relue comme la somme suivante : 1 + 2 + 5 = 8 – le huit est-il vraiment chanceux ?

À ce jeu, les propositions sont infinies : additionner, soustraire, diviser, multiplier les chiffres, élaguer les résultats sans huit et ne conserver que ceux qui confirment notre hypothèse. De quoi rédiger une thèse que, heureusement, les universités dénonceraient, malgré d’abondantes données quantitatives et une rigoureuse démarche empirique.

Les propositions formulées par les « numérologues » de circonstance sont amusantes. Ce que je considère cependant moins drôle ce sont les sociologues et politicologues, reconnus crédibles dans le milieu, qui récupèrent la tendance pour ramener leurs prédictions à l’avant scène médiatique. Selon eux, les Olympiques, qui s’ouvriront le 8 août 2008 (8 + 8 + 2 + 8 = 26 = 2 + 6 = 8), pourraient en effet s’avérer être très malchanceux pour un gouvernement dont ils célèbrent déjà la fin.

Quant à moi, je préfère n’annoncer que les bouleversements dont je suis en mesure d’évaluer tous les impacts, voire de proposer des solutions. Dans ce cas, il me semble que peu gagneraient réellement d’une Chine plus malade qu’elle ne l’est actuellement. Aux cérémonies d’ouverture des JO, je serai sûrement emue et fière, parce que beaucoup de Chinois le sont, point à la ligne. Je ne chercherai pas la fin dans ce que je perçois comme un début. Finalement, je continuerai à penser que le huit est le chiffre de l’accomplissement

Pour en savoir plus sur la numérologie
Publié par : Lynda Dumais | 4 juin 2008

Chine : le nouveau contrat social

Bobin, Frédéric (2008). Le nouveau contrat social chinois. Le Monde, 28 mai 2008

À lire sans faute ! Un texte qui a l’avantage d’être clair et réaliste quant à la « chute » annoncée du régime communiste en Chine. L’auteur y remet en question bon nombre des analyses actuelles sur ce pays, dont il dit qu’elles « continuent d’emprunter à l’outillage conceptuel de la soviétologie ». Ces interprétations, généralement pessimistes, qui plaisent et font vivre certains politicologues et sociologues, masquent une partie de l’histoire, celle que nous racontent souvent nos amis chinois. Tout en admettant que ces derniers n’aient peut être accès qu’à une vérité partielle, ou fabriquée – et est-ce vraiment toujours le cas, il me semble qu’il en va de même pour nous. Prisonniers de nos paradigmes, nous projetons nos désirs et les prenons pour des normes absolues. En attendant, chacun reste sur ses positions et le dialogue tant nécessaire ne se produit pas. Résultat : les Occidentaux se terrent et les Chinois foncent devant, peut-être autrement que nous l’aurions fait, mais résolument. Cela, il est impossible de l’ignorer

Publié par : Lynda Dumais | 2 juin 2008

Devrions-nous quitter Tiananmen ?

 

Il y aura bientôt 19 ans que je suis rentrée de mon premier séjour en Chine. C’était après les événements de Tiananmen en 1989. Un reportage de RDI hier soir m’a rappelé ce moment là. J’étais à Beijing en mai de cette année là lors de la déclaration de la loi martiale et à nouveau le 3 juin, la veille de ce qui allait devenir une bien triste histoire. Mais revenons un peu en arrière, question de raconter celle qui m’accompagne probablement depuis dans chacun de mes pas sur la Chine.

 

Avec Emma, une amie sino-canadienne, j’étais dans la capitale pour donner une conférence sur le Québec, à des étudiants francophiles se préparant à venir y étudier. En fin d’après-midi, nous avons quitté l’École normale de Beijing pour la gare mais n’avons pu nous empêcher d’aller souper dans le resto italien d’un hôtel avant de prendre le train pour Tianjin. Il faut comprendre que Tianjin à l’époque n’avait rien à voir avec la ville d’aujourd’hui; la bouffe italienne (même les Pizza Hut) y était impossible à trouver. Alors, ce soir là, pâtes et vin aidant … nous avons manqué notre train et avons décidé d’aller sur Tiananmen voir les étudiants de l’Université de Nankai, notre université d’attache à Tianjin.

 

L’atmosphère à Beijing était un mélange de célébration, de renouveau et de tension; il était impossible d’y résister d’autant qu’avec le recul, j’admets que nous ne comprenions pas toujours tous les enjeux en cause, faute d’information et de recul. Sur Tiananmen, les étudiants de Nankai nous ont invitées à entrer à l’intérieur de leur tente. Un flot de paroles (en mandarin) a émergé. Emma ne comprenait pas et, comme dans plusieurs voyages que nous avions faits ensemble, je traduisais … enfin, ce que moi-même j’arrivais à comprendre. Une question des étudiants me reviendra toujours en mémoire : « devrions-nous quitter Tiananmen ? » Et, ne sachant pas ce qu’ils savaient, je me souviens leur avoir dit que mon opinion n’avait que peu d’importance parce que, pour moi, les enjeux n’étaient pas les mêmes; je pouvais facilement quitter le pays alors qu’eux devraient rester, quoi qu’il arrive.

 

Nous sommes sorties de la tente et j’ai voulu prendre une photographie de l’immense « Statue de la liberté » fabriquée par des étudiants et bien en vue sur la Place. La suite m’échappe un peu. Des gens m’ont saisie et élevée sur un véhicule et ont fait cercle autour de moi; plusieurs se sont mis à compter en m’indiquant de prendre ma photographie en même temps qu’eux activeraient leur « flash ». « Rapportez cette photographie chez vous pour montrer ce que nous faisons » m’ont-ils dit. Ce fut la dernière photographie que je prendrais en Chine cette année là. Elle est ci-dessous.

 

Je suis finalement rentrée seule à Tianjin. Emma est restée pour la fin de semaine et elle n’est jamais revenue à Nankai; l’ambassade canadienne a évacué les Canadiens à Beijing le mercredi suivant. Le matin du 3 juin, il n’a pas été facile de me rendre à la gare. L’agitation dans les rues était grande; j’étais dans le nord-ouest et je crois comprendre que les armées qui ont déferlé sur Tiananmen sont rentrées par là. Mais, honnêtement, mon niveau de mandarin n’était pas suffisant pour saisir ce qui se passait vraiment. Et puis, j’avais la responsabilité d’une douzaine d’étudiants de l’UDM à Tianjin et je devais rentrer.

 

Le matin du 4 juin, j’ai écouté BBC et Voice of America pour finalement apprendre la nouvelle. J’étais loin de Beijing et de l’agitation, mais la semaine qui venait n’allait pas être facile, justement parce que nous n’y étions pas. Nous avions manqué l’avion nolisé par l’ambassade pour sortir les Canadiens de Chine. Mais il s’agit là d’une autre histoire, laquelle je vous raconterai peut-être un jour…

 

Pour ceux que le sujet intéresse, voir ci-joint une interprétation personnelle des Événements de Tiananmen récemment présentée à l’Université de Sherbrooke

 

 

Tiananmen LD 3-6-89

 

 

 

 

Publié par : Lynda Dumais | 27 Mai 2008

Du Nunavik au Tibet

En écoutant hier un reportage intitulé « Retour au Tibet » je n’ai pas pu m’empêcher de faire le lien avec une autre production récente, celle-ci sur le Nunavik. Les ressemblances sont frappantes et les effets, des dizaines d’années plus tard dans le cas du Nunavik, saisissantes. Pourtant, notre regard compatissant est beaucoup plus attiré par les cimes du Tibet que par les glaciers de nos territoires nordiques et nos réserves indiennes. Des exactions sont des exactions, peu importe où elles sont pratiquées. J’aime à croire que celles que nous commettons, si elles étaient et sont apparemment moins violentes, mènent quand même à des résultats déplorables.

Avant de prendre position pour un combat lointain dont nous ne comprenons pas toutes les dimensions (historiques, sociales, économiques), j’espère que nous, riche de l’expérience et des ressources dont nous disposons, saurons prendre les mesures pour que cesse la mort lente de ces peuples de chez nous. Je préfèrerais que nous soyons pris en exemple pour la réparation des torts causés chez nous que pour le soutien que nous apportons au peuple tibétain. Tuer une culture, notamment par la sédentarisation et l’évangélisation forcées des populations, n’est pas moins grave parce que cela s’est passé il y a des décennies au Québec que lorsque des mesures similaires sont imposées au Tibet. Nous n’avons aucune emprise sur les politiques chinoises; nous en avons sur les nôtres … n’est-ce pas ça la démocratie ? 

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