En écoutant hier un reportage intitulé « Retour au Tibet » je n’ai pas pu m’empêcher de faire le lien avec une autre production récente, celle-ci sur le Nunavik. Les ressemblances sont frappantes et les effets, des dizaines d’années plus tard dans le cas du Nunavik, saisissantes. Pourtant, notre regard compatissant est beaucoup plus attiré par les cimes du Tibet que par les glaciers de nos territoires nordiques et nos réserves indiennes. Des exactions sont des exactions, peu importe où elles sont pratiquées. J’aime à croire que celles que nous commettons, si elles étaient et sont apparemment moins violentes, mènent quand même à des résultats déplorables.
Avant de prendre position pour un combat lointain dont nous ne comprenons pas toutes les dimensions (historiques, sociales, économiques), j’espère que nous, riche de l’expérience et des ressources dont nous disposons, saurons prendre les mesures pour que cesse la mort lente de ces peuples de chez nous. Je préfèrerais que nous soyons pris en exemple pour la réparation des torts causés chez nous que pour le soutien que nous apportons au peuple tibétain. Tuer une culture, notamment par la sédentarisation et l’évangélisation forcées des populations, n’est pas moins grave parce que cela s’est passé il y a des décennies au Québec que lorsque des mesures similaires sont imposées au Tibet. Nous n’avons aucune emprise sur les politiques chinoises; nous en avons sur les nôtres … n’est-ce pas ça la démocratie ?
Votre commentaire