Je vais rarement dans les restos chinois. Bien sûr, la raison invoquée « publiquement » est financière. Mais bon, en réalité, les restos que je fréquentais auparavant proposent des menus à prix très raisonnable, ou à volonté. Pourquoi ce changement ? Pourquoi en suis-je venue à me priver de ces voyages faciles sans devoir y consacrer une journée dans les avions et les aéroports ? Non, ce n’est pas une question de goût. À coup d’assaisonnement et de monosodium de glutamate les cuisiniers chinois arrivent à proposer des mets délicieux et visuellement attrayant.
Sur recommandation de ma meilleure amie chinoise (eh oui !), c’est finalement mon estomac qui a tranché. Une visite dans un resto chinois et je suis assurée de turbulences déplaisantes et contraignantes. Il fallait que cela cesse. Je me suis convaincue que ce que je voyais de « déplaisant » dans la salle à manger et les toilettes avait immanquablement son prolongement dans les cuisines. Le site sur les inspections sanitaires des établissements alimentaires montréalais (resto-net) m’a conforté dans ma décision. Les restos asiatiques, probablement tenus pour la plupart par des Québécois d’origine chinoise, figurent, il me semble, au sommet du palmarès pour la quantité et l’importance des amendes. Tant qu’à y être, je n’irai plus dans les restos magrébins, lesquels suivent les chinois de près. Après tout, il faut être cohérent dans l’action.
Adieu restos du Quartier chinois, dont le resto de mon enfance qui a été rappelé à l’ordre six fois. Adieu aussi à un autre que j’aimais bien parce que les serveurs sont gentils, même si, comme le premier il n’a pas eu de nouvelle amende depuis 2009. En attendant d’être vraiment certaine de la salubrité des installations dans le Quartier chinois, je suis quand même allée hier dans un nouveau resto sichuanais de l’ouest de la ville (Kanbai). Délicieux. Peu occupé, le personnel taillait des piments. Ces piments là tueraient probablement n’importe quoi. La fin de l’histoire est prometteuse : je n’ai eu aucun effet secondaire à mon retour. Mais on verra : mon copain n’a pas pu s’empêcher de remarquer que le resto vient tout juste d’ouvrir et que les choses pourraient changer … Je demeure optimiste.
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