Un symbole palestinien fabriqué … en Chine. Pour payer moins cher, fabricants et consommateurs sont prêts à tout, même à laisser aller en Chine la fabrication de symboles nationaux (ici le keffieh) ou encore à acheter des porte-clés, drapeaux et autre babioles avec fleurs de lys et feuille d’érable made in China chez Dollorama pour donner à des amis chinois en Chine. Je l’avoue, j’ai commis ce « crime » à quelques reprises. Après tout, ces objets, si représentatifs du Québec et du Canada, sont fabriqués sur commande pour des Québécois et ne sont pas disponibles en Chine. Je sais, je viens de descendre dans votre estime…
Rien de nouveau sous le soleil. Dans les années 90, le Canada China Business Council avait déjà ouvert la voie. Le cadeau que recevaient les participants – Canadiens et Chinois – à une conférence annuelle à Beijing était qui une cravate qui un foulard, bien sûr en soie et garni de feuilles d’érable … avec une étiquette made in China. J’avoue qu’à l’époque, nous, les participants du Canada, ne l’avions pas trouvé bien drôle. Par la suite, je me servais d’ailleurs de cet incident dans mes cours sur la Chine comme exemple d’« à ne pas faire » quand vient le temps de choisir un cadeau.
Mais aujourd’hui, difficile de trouver un cadeau abordable qui n’ait pas été fabriqué en Chine. L’été dernier, je me suis même laissée tenter par un petit pyjama de bébé pour un ami chinois qui vient de devenir grand-père. La version Yin Yang aurait pu être jugée exagérée. J’ai enlevé l’étiquette.
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