Ces temps-ci, l’Europe est au cœur de l’actualité et des discussions sur la survie à long terme de la Zone Euro. Personnellement, j’aime mieux parler de croissants à Paris ou d’un café sur la Plaka à Athènes mais bon. Avec ses réserves de devises étrangères, la Chine propose d’aider l’Europe, et surtout la Grèce, à se sortir de son merdier financier. Bien sûr, les média de l’Occident soulèvent les inconvénients d’une telle initiative. D’autres proposent d’autres points de vue. Personnellement, je l’admet, quand il s’agit de politique, et de surcroit de politique financière, je décroche un peu de la discussion. Par contre, si je me hasarde à regarder le big picture, je comprends très bien le pourquoi de cette discussion. Selon moi, nous avons peur et faisons l’autruche. Après tout, les Chinois sont déjà là, en très grand nombre, en Chine et aussi partout dans le monde grâce à une diaspora de corps et d’esprit chinois.
J’aime à penser que nous finirons par comprendre que les attitudes de protectionnisme aveugle ou de peur de «tomber sous le contrôle» des Chinois ne mèneront nulle part. S’il ne viennent pas en Occident officiellement (physiquement ou financièrement), ils imposeront leur présence autrement, subtilement, notamment via la diaspora. Comment ferons-nous pour empêcher nos concitoyens d’origine chinoise, possiblement financés par d’autres Chinois, d’acquérir des terres et des mines au Québec ?
Je crois sincèrement que nous devons développer des compétences pour mieux les comprendre et devenir stratégique pour faire face à des partenaires (je dis bien partenaires) qui ont, quant à eux, fait leurs devoirs et acquis une solide maîtrise de « l’art de la guerre ». Je préfère voir « l’ennemi » de près et négocier que de le savoir avancer sans que personne ne s’en doute. Et puis, j’aurai ainsi plus d’occasions de parler mandarin et de manger des jiaozi.
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