Les Affaires nous apprend que Cavalia s’envolera bientôt vers Beijing. Dans l’article, le spectacle y est présenté comme faisant partie de la catégorie « produits de luxe et étrangers », produits pour lesquels, comme tout le monde le sait, les Chinois sont friands.
Et si les Chinois allaient aller voir le spectacle pour satisfaire un appétit purement culturel et artistique à l’égard d’un animal vénéré depuis des millénaires ? Et s’ils allaient simplement acheter leur billet pour admirer une œuvre artistique originale mettant en scène le cheval, cet animal mythique et magnifique tellement important dans la culture chinoise ? Pourquoi mettre tous les Chinois dans la boîte où les casent des professeurs de marketing, de commerce et d’économie ?
Le patron de Cavalia ajoute par ailleurs « Malgré les différences culturelles c’est un peu la même approche [commerciale] en Chine [qu’ailleurs] ». On l’espère mais, sachant ce que l’on sait, il faut souhaiter que les « différences culturelles » ne seront pas plus importantes qu’elles semblent l’être aux yeux de M. Latourelle. J’ajoute finalement que je ne me préoccuperais pas trop de ce que les Chinois feront aux chevaux : contrairement à ici, la viande de cheval ne se retrouve pas au rayon des viandes chez IGA ou Métro.
Changement de sujet, belle image que celle d’un cheval volant non ? Eh bien, les Chinois en ont un, il est en bronze et remonte à plus de 200 ans avant notre ère. J’en ai acheté un (une copie bien sûr) à Chengdu il y a quelques années. Malheureusement, sans une base appropriée, il était toujours sur le dos. Il y a aussi les chevaux plus terre à terre trouvés dans le tombeau de Qin Shihuangdi et ceux de la dynastie des Tang, célèbres pour leurs coloris. Selon moi, c’est avec eux en tête que les gens de Beijing iront contempler les magnifiques chevaux de Cavalia.
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