Il n’y avait personne dans le taxi de tête. Ni même dans les deux taxis suivants. En fait, ils étaient tous, qui debout sur le trottoir, qui assis dans son taxi, à jaser. À jaser de Haïti au son de la musique nationale du pays. Les Haïtiens de Montréal, n’était-ce que leur conjoints et enfants sont ici, n’ont pas le cœur dans la métropole. Ils ont la tête ailleurs, dans les tropiques, dans leur pays d’origine. En les regardant, je n’ai pu m’empêcher de faire une comparaison avec le coté grégaire des Chinois. Parce que les Chinois d’ici sont, à certains égards, à l’image des Haïtiens que j’observais ce soir : ils se tiennent entre Chinois, ils mangent chinois (pas de poulet du Général Tao pour eux) et sont branchés sur ce qui se passe en Chine. En fait leur existence repose sur les liens qui les rattachent entre eux et à la nation et sur le maintien de relations interpersonnelles vivantes. Là est leur force … et, il me semble, notre faiblesse.
Publié par : Lynda Dumais | 12 septembre 2010
Ce que Chinois et Haitiens ont en commun
Publié dans Réflexion | Étiquettes : Liens, Relations interpersonnelles
Votre commentaire