Il me semble que, où que l’on soit, on emporte toujours avec soi un peu de nous-mêmes et de nos traditions. Ce n’est pas là nier celles du pays où l’on se trouve mais plutôt se rappeler que, sans racines, nous n’aurions pas les ailes nécessaires à la transplantation. En Chine comme en Indonésie, je me suis amusée à faire des « arbres de Noël », à cuisiner des plats traditionnels québécois – y compris des ragouts de pattes de porc dans un pays musulman – et à emballer mes présents avec ce que je pouvais trouver.
Dans les années 80, la Chine du temps des fêtes était moins festive qu’elle ne l’est maintenant dans les grandes villes. À Tianjin, les objets rouges étaient faciles à trouver; rien de surprenant là. Ce n’était pas le cas des oranges (hors-saison) et du chocolat non cireux pour faire de petits cadeaux typiques (voir ci-dessous). Pour cela, il fallait faire de longues heures de train pour aller au Magasin de l’amitié à Beijing. Mais qu’à cela ne tienne. L’idée de fêter avec les amis, dans un environnement où le charbon grisonnais le paysage et le froid s’infiltrait par les fenêtres, en valait la peine.
Est-ce commercial ou la présence croissante des Occidentaux ? Comme l’essentiel de nos décorations de Noël sont maintenant produites en Chine, les Chinois y ont eux-mêmes pris goût. Comme nous, ils n’en ont à toutes fins pratique retenu que le sens de la lumière et du plaisir des yeux. Et c’est probablement tant mieux. Joyeux Noël, 圣诞快乐 (shèng dàn kuài lè) !
Pour en savoir plus sur ce que les Chinois aiment et n’aiment pas de Noël
Votre commentaire