C’est tout l’un ou tout l’autre. L’équilibre n’existe pas … Après avoir privilégié les États-Unis comme partenaire commercial (le Vermont nous ressemble tellement …), et ce durant des décennies, nous voilà un peu surpris de constater que les Américains ne sont pas de « vrais » amis. Il y a eu le bois, le porc et, maintenant, les voilà qui nous traitent comme si tous les groupes terroristes de la planète avaient pignon sur rue à Montréal. Qu’à cela n’en tienne, nous avons la Chine. Elle, elle nous aime pour ce que nous sommes vraiment; elle, elle ne nous lâchera pas; enfin, à moins qu’Ottawa décide de soutenir ouvertement le Tibet, ou encore que nous n’épuisions nous-mêmes des ressources naturelles très convoitées. Et voilà que, depuis quelque temps, des voix proclament le Viêt Nam comme digne remplaçant de la Chine. Nous sommes vraiment incapables de courtiser plus d’un marché. C’est tout l’un ou tout l’autre.
Je blague un peu mais, en fait, je suis presque découragée. Il y a vingt ans, nous proclamions les bienfaits de la diversification et on traduisait par « Lâchez les États-Unis et dirigez vous vers la Chine ». Aujourd’hui, nous parlons de diversification et de l’importance d’une démarche éclairée et documentée, et certains voudraient entendre « Lâchez la Chine et courrez au Viêt Nam ». Pour « faciliter » la prise de décision, l’usage veut que des comparaisons soient réalisées, par exemple, entre le Viêt Nam (85 millions d’habitants) et la Chine (1,3 milliards d’habitants « comptés »). Dans un article récent, par ailleurs intéressant (1), des « vendeurs » du marché vietnamien sur place partagent avec nous leur « savoir » : « En Chine, le gouvernement a abandonné les provinces pauvres à leur sort »; et mieux « (…) contrairement à ses homologues chinois, le gouvernement vietnamien cherche à éviter les vagues ». Je m’imagine le leadership politique chinois fermant les yeux aux besoins 780 millions de concitoyens (l’équivalent de neuf Viêt Nam ou 22 Canada), tout en se réjouissant des vagues qui s’ensuivront ! Comme si le trajet du flambeau olympique ne suffisait pas à agiter les foules…
Comprenez-moi bien, ce que je revendique ici n’a rien à voir avec le Viêt Nam, ni même avec la Chine. Je souhaite simplement que cessent les comparaisons d’incomparables et les jugements non fondés. On ne compare pas les pommes et les oranges. Et puis, qui sommes-nous pour savoir ce que la Chine devrait faire quand nous n’arrivons pas à contrôler une petite bande de jeunes qui, pour « faire des vagues », s’acharnent sur des véhicules de la police. Chacun des marchés offre des opportunités d’affaires et impose son lot de menaces – cela s’applique à la Chine comme aux autres pays. Mais, s’il vous plait, encourageons nos entreprises à cibler plus d’un marché et à se positionner là où quelqu’un veut de leurs produits ou requiert les services qu’elles offrent. Ne recommençons pas les erreurs du passé avec nos « amis » américains.
(1) Bérard, Diane (2008). Le boom tranquille. Commerce. Avril, 46-54.
Dear Lynda,
I don’t understand Franch, so I wan’t to give review of what your wrote. I just want to say
By: Yani Sri Handayani on 14 décembre 2008
at 01:09
Hi Lynda,
This is Yani from Indonesia, I just want to say Hi. I hope we can communicate again.
Thanks & best regards,
Yani
By: Yani Sri Handayani on 14 décembre 2008
at 01:11